Alexandra, quel est votre projet professionnel ?
Je suis titulaire d’un BTS Assistante de Gestion PME-PMI, mais j’ai pour projet de me spécialiser dans la confection de vêtements. Puis, à long terme, d’ouvrir une boutique de robes de mariée.
Quels étaient les objectifs de votre départ à l’étranger ? (stage, compétences linguistiques, emploi, etc.)
Mon projet professionnel consiste, dans mon cas, en une reconversion. J’avais donc besoin de réaliser un stage dans le milieu de la couture afin de valider ce projet dans le cadre du Parcours d’Orientation Professionnelle Individuel (POPI). L’objectif était notamment de découvrir le milieu et d’acquérir quelques compétences de base. Mais j’avais également pour objectif de pouvoir mettre à profit mes connaissances en matière de gestion afin de développer mes compétences dans ce domaine.
Par ailleurs, il était nécessaire pour moi d’améliorer mon niveau d’anglais. Ceci est important dans la gestion d’une entreprise, car aujourd’hui, les échanges se font de plus en plus à l’international.
Avec quel organisme êtes-vous partie, et par quel dispositif ?
C’est avec la Maison de l’Europe des Yvelines que je suis partie en mars 2016 pour 3 mois. Cet organisme supporte les subventions pour le projet Mouv’in Europe.
Pouvez-vous nous expliquer la préparation et le séjour ?
La préparation du séjour se déroule pendant 2 mois. Sur ce laps de temps, un planning nous est fourni par l’organisme d’envoi. Nous rencontrons l’ensemble des personnes amenées à partir en mobilité.
Cette préparation se fait donc en groupe et est constituée de cours de langue (anglais) ainsi que de cours sur les us et coutumes du pays de destination.
Il est très important d’être libre durant cette période, car les cours se déroulent durant toute une journée, à raison de 3 fois par semaine en moyenne. A défaut, il est nécessaire d’en parler avec son employeur afin d’établir un planning spécial avec ce dernier.
Le recommanderiez-vous à un autre jeune ?
Je recommande vivement cette démarche de Mobilité Internationale car, selon moi, elle constitue une opportunité notable tant d’un point de vue professionnel que personnel. En effet, cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi et de m’ouvrir à d’autres visions du monde. De plus, le stage en entreprise permet soit d’affirmer ses connaissances, soit d’en acquérir, tout en améliorant la langue. Une immersion vaut 10 fois plus que des cours dans son pays d’origine et la progression est nettement plus rapide.
Qu’envisagez-vous après cette expérience ?
Aujourd’hui, j’intègre une formation au titre professionnel de « Fabricant de vêtements sur mesure ». Ceci est un élément charnière dans mon plan de carrière.
Que vous a apporté la MIssion Locale, ainsi que le dispositif Mouv’in Europe dans ce projet?
La Mission Locale m’a donné les clefs nécessaires afin d’accéder au projet Mouv’in Europe : de l’aide pour la constitution du dossier.
Quant au dispositif, il m’a apporté le financement du voyage. Sans ce dernier, je n’aurais jamais pu partir.
Qu’avez-vous découvert lors de votre séjour ?
J’ai profité du dispositif de la Mobilité Internationale pour partir en Irlande, où j’ai effectué mon stage au sein d’une mercerie spécialisée dans la vente de laine pour le tricot. Ceci m’a permis d’apprendre, en partie, le vocabulaire relatif à mon projet professionnel : la couture. J’ai également pu mettre à profit quelques connaissances en matière de gestion d’entreprise, en mettant en place un tableau de gestion des stocks afin de faciliter les commandes fournisseur. Ma tutrice m’a confié quelques tâches comme le réassort du magasin et la gestion de la vitrine. Elle a également mis un point d’honneur à me faire découvrir le patchwork ainsi que le crochet.
Pour ma part, j’ai apporté mes petites connaissances en matière de couture : j’ai réalisé quelques accessoires avec les produits proposés par la boutique afin de montrer aux clients ce qu’il était possible de faire.
Par ailleurs, au sein de la famille d’accueil, je partageais tous les jours mes repas avec une étudiante Suisse et la maîtresse de maison. Nous avons donc beaucoup discuté et appris à nous connaître. Ceci était très agréable car j’ai constaté que ça ne se passait pas comme ça dans toutes les familles. Virginie, qui était avec moi à Galway, a notamment emménagé dans la même famille que moi à la moitié de du séjour.
Nous avons donc eu beaucoup de soutien de la part de notre famille d’accueil, tant dans nos petites difficultés quotidiennes (nouveau pays et nouvelle langue oblige) que dans l’organisation et la planification de nos sorties (visites, soirées, …).
Aussi, Galway est une ville très sympathique: la mer, le centre-ville et la population jeune (70% d’étudiants) font qu’elle est très animée, ce qui facilite les rencontres. Les deux semaines d’école au début du séjour permettent également de rencontrer du monde (de tous horizons confondus). Nous avons également visité la région du Connemara, les falaises de Moher, Dublin ainsi que les îles d’Aran.